La petite famille en vadrouille pendant un an : Mahault et Eole, les yeux grand ouverts et curieux de tout... Chloé et Stéphane qui tentent de les guider et de suivre le rythme...







mardi 4 janvier 2011

Dernière étape brésilienne


Cher tous,

Je vous avais laissé il me semble il ya bien longtemps sur une épître à Saint Christophe patron des voyageurs, que certains ont pu trouver un peu longue.... Pourtant, elle était à l'égale de l'interminable voyage en voiture que nous venons de terminer ici à Rio sous le parrainage dudit Saint qui nous a protégé de presque 6000 kilomètres d'embûches. Enfin, je ferai cette fois plus court et irai donc droit au but!
Il me faut vous confier cette recette de Noël que je viens de déguster des yeux ce matin sur TV Brasil. Ne connaissant point le nom de cette splendeur gastronomique: je l'intitulerai pour la synthétiser: « La Dinde au gras ». (Je vous écris ceci au son d'une tvnovela passionnante que Mahault semble adorer, accompagné dans mon élan par une bonne Cerveja bem gelada, autre sport national ...)

Pour cette recette, il vous faut:

  • 3 à 5 kgs de blanc de dinde d'un seul tenant (sûrement transgénique sinon, je ne vois pas comment on pourrait avoir tout ça d'un même morceau)
  • un énorme morceau de gras de porc (à la base, des lardons dont on aurait enlevé la viande pour ne garder que le blanc...)
  • Quelques oignons,patates et condiments tels que du romarin, du jus de citron, de l'huile puisque ce n'est pas assez gras ( rappelez vous de ne pas prendre les légumes en trop grande quantité puisqu'il ne sont là que pour la décoration...) et voilà!

Dans un immense plat, posez les oignons coupés en rondelles puis recouvrez de la dinde que vous aurez fait mariner dans du jusde citron, du sel et deux ou trois autres épices sans importance.
Rajoutez par dessus les quelques patates puis recouvrez le tout de l'énorme morceau de gras. Au cas où ce dernier serait un peu sec, mettez un demi litre d'huile et du sel, le gras de porc manquant de l'un et de l'autre...

Enfournez pendant cinq heures et dégustez cette saveur brésilienne sans pareille! Tous aux fourneaux! N'oubliez pas d'accompagner de litres de bières qui aideront à la digestion.
Je prie ceux qui auront le courage d'essayer de m'en donner des nouvelles, c'est sans doute délicieux.

Tout cela, je l'écrivais de Rio, Brésil samba, plages de rêve et christ redempteur. Nous étions vraiment bien là bas mais par un manque de chance peu commun (qui ne nous caractérise pas d'habitude), nous avons du partir à notre grand regret, deux jours avant le nouvel an vers Paranagua.
Et nous voilà, passés de la ville aux paillettes à cette petite bourgade posée sur un fleuve qui mène à la mer, tout entouré de mangrove (on se croirait à Cayenne).
Déjà échauffés par les deux heures d'attente que nous avions du affronter pour acheter nos tickets de bus pour venir jusqu'ici, nous débarquons dans une chambre qui n''aurait été sordide si l'odeur pestilentielle qui s'en dégageait nous avait suffoqué dès l'arrivée...
Bien remonté je descends les escaliers 4 à 4 pour aller dire ce que j'en pense au ramolli du genou métalleu qui fait office de tenancier et je le mène par les oreilles sentir cette puanteur.

Trois litres de désinfectant plus tard, nous supportons cette tiurne et déambulons dans ce trou paumé que nous avons choisi pour le nouvel an.
C'est surtout la comparaison avec Rio qui nous faisait mal mais bon, nous avons passé un nouvel an au son de la samba des danseuses et un joli feu d'artifice ce qui n'est pas si mal.
Le lendemain, nous visitions une île au large de Paranagua et j'en profitais pour attraper un début de grippe qui se manifestait violemment dès le lendemain, jour de notre départ.
Il nous restait à prendre un train touristique qui serpentait à flanc de montagne, au milieu de la jungle 5 heures durant. Nous devions ensuite enchainer sur un bus pour l'Argentine et quitter le Brésil.
C'était sans compter sur les deux heures de retard du train et les 6 heures au lieu de 5 qu'il mit pour rejoindre Curitiba. Je les passais prostré dans mon siège avec de violentes montées de fièvre, foulard et polaire au milieu de tout le monde en t-shirt, s'extasiant sur les beautés du cru alors que je me consumais à petit feu en multiples éternuments irrépréssibles maudissant la lenteur du train. Les yeux rougis et la tête en compote, nous sommes arrivés après le dernier bus et nous voilà à Curitiba alors que nous devrions être en Argentine: ah! Brésil quand tu nous tiens!

Brésil en A

Syncrétisme religieux et samba,
Tu n'as pas ton Dieu aux milles bras,
L'extravagant Shiva,
Mais tu brasses toi même Skol et Brahma.

Tes tentaculaires favelas,
Et tes immeubles dréssés tout droit,
Vers le ciel et le nirvana
A grandes lapées de cachaça.

Footing, chirurgie et capoeira,
Le crédo de qui le pourra,
Le rêve sur Copacabana,
La misère entremêlée de joie.

Tout et son contraire en entrelacs,
Au pays du divin Lula,
Symphonie douce amère des télénovelas,
La puissance de l'homme devenu Roi,
Dominant le nature à Brasilia,

Au Brésil, il était une fois........!



1 commentaire:

  1. J'ai passé Noel comme ça a Rio l'année derniere, mais au 5e jour la souffrance se termine. Je crois que c'etait la grippe. Les bourges de l'Eglise d'Ipanema se sont forcés de me tolérer et m'embrasser pour Jésus en croyant que j'etais un pauvre des favellas. En fait je suais continuellement avec la fievre et la chaleur et je me suis rendu compte que je puais. Enfin ca sert a rien de se changer toutes les 10 minutes quand on sue. Ah et oui j'aurais du vous prévenir qu'il faut etre millionaire et réserver un an a l'avance pour le 1er de l'an et le carnaval a Rio. Pour moi l'année derniere le 31 il pleuvait et je repartais pour Paris.

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