Tribul-a4: octobre 2010

Le Maroc

J'y réfléchissais hier lors d'une courte insomnie dans la chaleur torride et sèche de cette chambre sans ouverture:

- « Je n'ai rien écrit sur ce fameux blog alors que faire pour rattraper ce retard? »

Entre deux reniflements forcés pour libérer mes narines désséchées j'ai eu l'idée de faire dans le style qui n'est pas vraiment celui qui me caractérise, le mien étant plutôt de faire de longues phrases ponctuées d'adjectifs de métaphores, un torrent de mots choisis, une verve sans pareil d'où jaillit au détour d'une virgule une profonde pensée digne des antiques rhéteurs, (un groupe d'espagnol cinquantenaire vient interrompre un instant le cours de mes pensées... où en étais-je?) oui (il à l'air trop bête ce touriste espagnol avec son pantalon bariolé sénégalais,son chech sur la tête et son appareil en bandouillère objectif méga puissant 300 photos à la seconde.........) bref une littérature d'où l'on ressort enrichi à tous points de vue ( Quoi? Qui ose? Loghorrée?............); mais pour en revenir à mon idée première j'allais faire dans le style télégraphique. Tentons donc et Inch Allah!

Alors. Rabat: arrivée chez amis, anciens guyanais, sympa, enfants beaucoup, jouer, crier et puis surtout pleuvoir. La pluie ruisselle et mon âme chancelle. Cinq jours de pluie ininterrompue. Visites mouillées, Rabat, Meknès: entrevu les premiers assauts des racoleurs vendeurs, guides, amis, juste pour voir en toute amitié:

- « Bretons, ah! Comme nous les berbères de la France, je connais bien la Picardie... »

Oui, puis partis, adieu veau, vaches, confort....

Marrakech. Ah, c'est bizarre, il fait chaud, très chaud même.... Camping, tente, mais piscine, beaucoup de fleurs, mini golf: enfants bien aimer ( c'est fou ce qu'il y comme mouches dans le désert, je me disais ça déjà en Arabie lorsqu'au réveil de bacchanales au milieu des dunes, je me réveillais assailli de cette engeance volante.... oui, pour info nous sommes au pied des dunes à Merzougat...). Très chaud et premier soir, Papa prendre mauvaise direction à pied, perdre toute la famille dans le dédale de la Kasbah, faire gros gros détours en portant les enfants dans les bras, très fatiguant, Maman pas bien, bref, bof bof...

Deuxième jour, trop de mobylettes à Marrakech et puis surtout Maman coincer doigt de Eole Troll dans la porte de la douche! Nous avoir très peur, aller à la clinique....C'était rien mais on l'a échappé belle. Grosse bosse sur doigt du petit bébé...

Ah les mobylettes, c'est comme les mouches dans le désert, très, très ennuyeux et pas gentils avec ça. Nous toujours surveiller enfants, pas cool. Et puis encore perdus, suivre jeune enfant pour aller voir les tanneurs:

« -C'est pas loin, c'est juste là...........à gauche »

« -Toi, déjà dire ça à moi, il y a 20 minutes »

Marchés comme la veille très longtemps, enfants dans les bras, grosse chaleur, mobylettes pour finir embarqués par un pseudo guide peu amène qui nous fait faire la visite au pas de course cette superbe et nauséabonde profession. Moi, pas vouloir lui donner beaucoup de dirhams car pas gentil et lui crier très fort, presque insulter miskin Stéphane. De guerre lasse, lui donner le double pour m'en débarasser. Tombés de Carrybde en Scylla dans Taxi qui veut somme exhorbitante pour petite course.......... Hadi el Hayat, ça m'a fait penser à l'Inde. Toujours relativiser: c'est moins cher que le Taxi d'Orly à Paris....

Deux jours Marrakech, suffisant, trop de monde et de mobylettes, nous pas tranquille. Ait Ben Adou ensuite, très belle et vieille Kasbah où tourné Lawrence d'Arabie. Enfin, calme, splendeurs minérales et ruines majestueuses.....

Gorges du Dadès, du Todra et puis aujourd'hui Merzougat (j'ai abrégé car Chloé m'a dit que cétait fatiguant, elle a peut être raison mais j'ai essayé. Stop. A bientôt, stop. Nouveau style. Stop. Inch Allah? Stop. Grosses bises de la Tribul A4. To be continued.......